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Quand la fatigue devient un piège

Dernière mise à jour : 27 août

Différence entre surmenage fonctionnel et non fonctionnel, le surentraînement.


Définition des termes clés :


-fatigue aiguë : normale, attendue après un cycle d'entraînement, réversible après quelques jours de récupération.


-surmenage fonctionnel : baisse temporaire de performance mais bénéfique à moyen terme avec repos adapté.


-surmenage non-fonctionnel : baisse prolongée, sans amélioration après repos, avec perturbations biologiques.


-syndrôme de surentraînement : désadaptation chronique du système nerveux/autonome/endocrinien, associé à des perturbations psychologiques.

PEUT DURER DES SEMAINES, VOIRE DES MOIS, SUR DES PERIODES ETENDUES !!

Meeusen et coll. (2013)


Le surentraînement est multifactoriel (dans le détail)


-perturbation du système nerveux autonome, déséquilibre sympathovagal (HRV diminue, FC perturbée dans un sens comme dans l'autre)


-altérations hormonoles : augmentation du cortisol, diminution de la testostérone, diminution DHEA, RT3 augmente (signe d'un stress chronique)


-inflammation de bas grade : cytokines pro-inflammatoires (IL-6 et TNF-A augmentent)


-dérèglement de l'axe HPA (hypothalamo-hypophyso-surrénalien)


-perturbation de la flore intestinale (disbiose intestinale)


-altérations centrales : neuroinflammation, altération de la motivation via la dopamine, troubles du sommeil et de l'humeur, etc.


LES MARQUEURS BIOLOGIQUES, ILS DISENT QUOI ?


  1. CORTISOL (HORMONE DU STRESS)

    • Sujet sain : 140 à 690 NMOL/L (le matin, pic circadien)

    • Athlète surentraîné : Souvent > 700 NMOL/L, ou rythme circadien aplati

    • Interprétation : Activation chronique de l'axe HPA → Stress non compensé

  2. TESTOSTÉRONE TOTALE

    • Sujet sain (homme) : 10 à 35 NMOL/L

    • Athlète surentraîné : Souvent < 10-12 NMOL/L

    • Ratio testostérone / cortisol : Chute > 30 % par rapport au niveau de base = Signal d'alerte

    • (T/C ratio < 0,75 : Indicateur de fatigue chronique)

  3. PROLACTINE

    • Sujet sain : 2 à 18 µg/L

    • Athlète en OTS : Peut atteindre > 20-30 µg/L, voire > 40 µg/L

    • Interprétation : Activation centrale persistante, effet dopaminergique réduit


4. INTERLEUKINE-6 (IL-6) ET TNF-A (INFLAMMATION DE BAS GRADE)

• IL-6 CHEZ SUJET SAIN AU REPOS : < 1 PG/ML

• CHEZ SURENTRAÎNÉ : PARFOIS 2–5 PG/ML AU REPOS, VOIRE PLUS

• TNF-A : > 2,8 PG/ML PEUT ÊTRE SIGNE D’INFLAMMATION CHRONIQUE

5. PROTÉINE C RÉACTIVE (CRP ULTRASENSIBLE)

• SAIN : < 1 MG/L

• SURENTRAÎNEMENT / INFLAMMATION : 1–3 MG/L VOIRE DAVANTAGE(HORS INFECTION)

INTERPRÉTATION DÉLICATE : LA CRP PEUT ÊTRE INFLUENCÉE PAR DE NOMBREUSES VARIABLES

6. T3 LIBRE (TRIIODOTHYRONINE) ET RT3 (REVERSE T3)

• T3 LIBRE NORMALE : 3,1 À 6,8 PMOL/L

• SURENTRAÎNEMENT : T3 ↓ , RT3 ↑

• ↓ T3 = ADAPTATION À UNE RESTRICTION ÉNERGÉTIQUE / STRESS CHRONIQUE


LE SURENTRAÎNEMENT

Est à l’évidence mesurable, on insiste donc sur l’importance d’un suivi régulier par des prises de sang, pas uniquement lors de périodes de fatigue, mais tout au long de la saison, pour avoir des éléments de comparaison, et déceler un éventuel surmenage rapidement, c’est de la prévention.

Mieux vaut prévenir que guérir !!


Bibliographie :


  1. Robson-Ansley, P., Gleeson, M., & Ansley, L. (2009).

    Fatigue management in the preparation of Olympic athletes.

    Journal of Sports Sciences, 27(13), 1409–1420.

  2. Ackerman, K. E., Misra, M., & De Nardo, M. (2012).

    Endocrine profiles of overtrained athletes with amenorrhea and/or low bone mineral density.

    Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 97(11), 4321–4329.

  3. Petibois, C., Cazorla, G., & Déleris, G. (2002).

    The biological consequences of increased training loads in elite athletes: Alterations of plasma biochemistry.

    Clinical Chemistry and Laboratory Medicine (CCLM), 40(9), 947–953




  1. Urhausen, A., Gabriel, H., & Kindermann, W. (1995).

Blood hormones as markers of training stress and overtraining.

Sports Medicine, 20(4), 251–276.

  1. Lehmann, M. J., Foster, C., & Keul, J. (1993).

    Overtraining in endurance athletes: A brief review.

    Medicine & Science in Sports & Exercise, 25(7), 854–862.

  2. Smith, L. L. (2000).

    Overtraining, excessive exercise, and altered immunity: Is this a T helper-1 versus T helper-2 lymphocyte response?

    Sports Medicine, 29(6), 373–386





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